mercredi 2 mars 2016

Samedi 29 novembre 1986 : Col du Hantz - Climont.

Du col du Hantz où m’a emmené Viviane, je démarre à 11h45 pour une marche en montagne jusqu'à demain. C'est une journée de grand beau temps. La végétation est blanche de givre.
Quittant la crête départementale, le GR se dirige vers l'est par la route, côté alsacien. Il emprunte ensuite un large chemin jusqu'à un carrefour forestier.
Je m'arrête pour manger. Je descends ensuite vers la vaste clairière de Saulxures. Les belles enluminures givrées sur les arbres ont disparu sous l'effet du soleil et de la baisse d'altitude. Je traverse complètement ce village francophone de la haute vallée de la Bruche, aux grosses maisons vosgiennes de pierre qui n'ont plus rien d'alsacien.
Je poursuis sur les flancs, remontant la vallée parallèlement à la Bruche. Franchissant le vallon latéral du ruisseau de Grandroué, j'arrive bientôt dans les prairies de Bourg-Bruche. Je traverse d'abord le hameau de Bourg pour descendre couper la RN 420 qui monte vers le col de Saales.
Je traverse la Bruche, passe sous la voie ferrée Strasbourg - St-Dié puis continue en face. Je franchis ensuite le ruisseau de l'Evreuil et monte en direction du Climont dont on aperçoit au loin la forme trapézoïdale qui se détache à l'horizon.
Arrivé au pied du Climont, je le contourne par le sud. Je passe à côté de la source de la Bruche. Puis, dans une forêt de beaux sapins pectinés, je retrouve la limite entre le Bas-Rhin et les Vosges. Je m'en écarte à hauteur des fermes du Climont, hameau avec des chalets éparpillés autour de la petite église protestante, à flanc de montagne. Je croise le GR 531 qui, lui, va continuer sur la crête.

J'atteins un col dans les prairies. Il est 16h. Je décide de bivouaquer ici, dans les prés, non loin d'une ferme-auberge que j'aperçois quelques cent mètres plus loin.
J'installe mon campement. Quand la nuit tombe, vers 17h, je me rends à la ferme-auberge. Je bois un pot en attendant l'heure du repas. Puis je mange sur place. L'aubergiste me demande si je dors chez lui. Je lui explique que non, je dors sous la tente. « Vous êtes fou, il gèle ! » « Oui je sais. Mais j'ai de bons sacs de couchage ! » Finalement il me laisse une clef de l'auberge, me montre une chambre pour le cas où j'aurais trop froid. Merci beaucoup, c'est sympa !
Je rentre me coucher sous la tente vers 21h30.


1 commentaire:

  1. Allitérations, Saulxures & enliminures... Autorisation accordée à l'écriture poétique, comme droit de glandée quand le sentier dévale vers la vallée où attend Viviane...

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