Cinq ans plus tard.
A 15h45, je reprends, à l'entrée nord-est de Belfort, le cours du GR 532, prolongé
entre-temps.
Traversant quelques pavillons, le GR atteint l'étang
des Forges, zone de détente et de promenade péri-urbaine. Il y a foule autour
de l'étang, en ce week-end ensoleillé, précurseur du printemps. Je le contourne
par l'ouest. Parvenu en face, je grimpe à travers les prés sur la colline de la Miotte. Après un
sentier étroit dans la végétation, je débouche sur la première enceinte
nord-est de Belfort.
A l'origine
petit bourg protégé par son château, la ville a été fortifiée par Vauban au
XVIIe siècle, abritée par une enceinte pentagonale. Deux portes
monumentales en permettaient l'accès.
Un passage étroit permet de se glisser sous l'enceinte et pénétrer à l'intérieur. Le sentier progresse sur un talus, franchit la RN83 sur les fortifications nord-est, par la porte du Vallon. De l'autre côté de la route, le GR monte au fort de la Justice, partie intégrante du système de protection de l'ouvrage, en vis-à-vis de l'enceinte de la Miotte. Des jeunes font de la varappe sur les rochers soutenant les murailles. Dans le fort, une large terrasse permet une vision globale. La perspective sur l'ensemble de la citadelle et son front nord-est donne la mesure du verrou militaire réalisé par Vauban.
Monument de
grès rouge des Vosges sculpté par Bartholdi, le lion s'adosse sur 22 mètres au rocher sous
la citadelle. Il symbolise le courage des Belfortains qui résistèrent aux
armées prussiennes en 1870. Suite à quoi Belfort et son
« arrondissement », anciennement partie du Haut-Rhin, restèrent à la France.
Il me faut alors retrouver le GR en traversant
une partie de Belfort. Je le rejoins sous le versant sud du château et
quitte la ville en passant sous l'autoroute A36. Grimpant le long de
lotissements, j'atteins un petit bois que surplombent deux forts (probablement
l'ancienne enceinte extérieure de la ville). Le sentier contourne l'un des
forts, longe quelques caravanes de nomades, passe dans les orties et se
retrouve dans des champs cultivés à la sortie de l’agglomération. Il longe un
moment une voie ferrée puis la franchit pour monter dans le bois de la Brosse.
A l'entrée du bois, un panneau indique qu'il est
interdit de se promener le week-end entre septembre et février. Charmant !
Apparemment, les chasseurs ici font la loi. Et les municipalités qui se prêtent
à ce diktat ne semblent pas avoir beaucoup de courage !
Je rejoins un parcours sportif que je côtoie un
moment. Peu à peu le jour baisse. Quittant la forêt, je traverse encore des
prés. J'arrive à la tombée de la nuit (18h45) à Meroux, village de la trouée de Belfort. Viviane m'attend avec
notre fourgon Trafic au bord du chemin, à l'entrée du bourg.
Nous allons alors nous installer non loin de là en forêt. Nous mangeons et dormons dans la camionnette.
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