mercredi 2 mars 2016

Samedi 5 mars 1994 : Belfort - Meroux.

Cinq ans plus tard.
A 15h45, je reprends, à l'entrée nord-est de Belfort, le cours du GR 532, prolongé entre-temps.
Traversant quelques pavillons, le GR atteint l'étang des Forges, zone de détente et de promenade péri-urbaine. Il y a foule autour de l'étang, en ce week-end ensoleillé, précurseur du printemps. Je le contourne par l'ouest. Parvenu en face, je grimpe à travers les prés sur la colline de la Miotte. Après un sentier étroit dans la végétation, je débouche sur la première enceinte nord-est de Belfort.
A l'origine petit bourg protégé par son château, la ville a été fortifiée par Vauban au XVIIe siècle, abritée par une enceinte pentagonale. Deux portes monumentales en permettaient l'accès. 
Un passage étroit permet de se glisser sous l'enceinte et pénétrer à l'intérieur. Le sentier progresse sur un talus, franchit la RN83 sur les fortifications nord-est, par la porte du Vallon. De l'autre côté de la route, le GR monte au fort de la Justice, partie intégrante du système de protection de l'ouvrage, en vis-à-vis de l'enceinte de la Miotte. Des jeunes font de la varappe sur les rochers soutenant les murailles. Dans le fort, une large terrasse permet une vision globale. La perspective sur l'ensemble de la citadelle et son front nord-est donne la mesure du verrou militaire réalisé par Vauban.


Le GR progresse ensuite sur des espaces verts surplombant les habitations, descend couper une autre route d'entrée dans la ville pour se diriger ensuite vers la forteresse. Il chemine sous les murailles, passant sous la sculpture du
Lion de Belfort.
Monument de grès rouge des Vosges sculpté par Bartholdi, le lion s'adosse sur 22 mètres au rocher sous la citadelle. Il symbolise le courage des Belfortains qui résistèrent aux armées prussiennes en 1870. Suite à quoi Belfort et son « arrondissement », anciennement partie du Haut-Rhin, restèrent à la France.


Gravissant le chemin de
la Poterne, je pénètre dans le château. De là le rectangle jaune emprunte les fossés, se perd dans les souterrains et galeries. Moi aussi d'ailleurs ! Ne trouvant plus de marques jaunes, je descends au hasard les pentes du château, traverse quelques jardins et friches puis débouche au centre-ville. 

Il me faut alors retrouver le GR en traversant une partie de Belfort. Je le rejoins sous le versant sud du château et quitte la ville en passant sous l'autoroute A36. Grimpant le long de lotissements, j'atteins un petit bois que surplombent deux forts (probablement l'ancienne enceinte extérieure de la ville). Le sentier contourne l'un des forts, longe quelques caravanes de nomades, passe dans les orties et se retrouve dans des champs cultivés à la sortie de l’agglomération. Il longe un moment une voie ferrée puis la franchit pour monter dans le bois de la Brosse.
A l'entrée du bois, un panneau indique qu'il est interdit de se promener le week-end entre septembre et février. Charmant ! Apparemment, les chasseurs ici font la loi. Et les municipalités qui se prêtent à ce diktat ne semblent pas avoir beaucoup de courage !
Je rejoins un parcours sportif que je côtoie un moment. Peu à peu le jour baisse. Quittant la forêt, je traverse encore des prés. J'arrive à la tombée de la nuit (18h45) à Meroux, village de la trouée de Belfort. Viviane m'attend avec notre fourgon Trafic au bord du chemin, à l'entrée du bourg. 

Nous allons alors nous installer non loin de là en forêt. Nous mangeons et dormons dans la camionnette.


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