Mercredi 15 août 1990 : Raon-l'Etape - col du Haut-du-Bois.

Jour férié.

Arrivés avec Viviane dans la matinée en Trafic, Lucien et moi commençons à marcher, à la sortie de Raon-l'Etape, de l'autre côté de la Meurthe, au départ de la première sapinière dans un chemin forestier. Nous empruntons un sentier qui grimpe en écharpe.

Au rocher du Renard, un étroit sentier dans les genêts et les fougères atteint la Tête de Répy (586 m). Au sommet, un banc avec une jolie vue sur la vallée de la Meurthe.

Le sentier se poursuit à même altitude sur le plateau des Lèches.

On passe près d'une pierre levée ; on continue en forêt jusqu'à un carrefour de chemins, le col de Trace. De là, nous empruntons une large allée forestière non jalonnée qui nous mène vers l'ouest, le long d'une crête, jusqu'au col de la Chipotte.

Surnommé « le Trou de l'Enfer » par les Poilus, ce col a été le lieu d’affrontements violents durant la bataille de la Haute Meurthe, en 1914, avec de nombreux combats au corps-à-corps. Ces affrontements meurtriers ont précédé la guerre des tranchées.

Une nécropole nationale accueille les corps de 1899 soldats français.

Nous y retrouvons à 14h Viviane qui nous attend. Nous mangeons ensemble à côté du Trafic, dans une clairière sous des arbres.

A 15h30, je continue seul à marcher. Lucien, fatigué, préfère rester avec Viviane. Je vais maintenant poursuivre mon parcours vers le sud, dans la forêt domaniale de Rambervillers. J'emprunte une route forestière à altitude constante, puis ensuite un chemin herbeux qui s’abaisse vers l'étang de St Rémy.

De là, un sentier monte en pente raide jusqu'aux roches de Varrinchâtel (516 m) qui offrent un point de vue sur la région. Je descends sur l’autre versant jusqu'à un col, contourne une butte par son flanc est. Par le chemin des Glandons, j'atteins le col du Haut-du-Bois, point de passage entre le bassin de Saint-Dié et Rambervillers, à la limite du massif vosgien.

A 17h30, je retrouve Viviane et Lucien qui m'attendent en somnolant dans le Trafic.

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